Le chat du Rabbin
Que la vie serait fabuleuse si mon chat se mettait à parler !
On comprend le vieux rabbin et son émerveillement…
Ce film me plaît parce qu’il ressemble, en toute simplicité à la vie. N’importe quoi (mais vraiment n’importe quoi) survient sans cesse et on décide de commencer une aventure, de nouer des liens improbables…
Certain de l’existence d’une communauté de juifs africains ayant accès à la Jérusalem céleste, le jeune russe victime d’un pogrom communiste va trouver le grand amour et entraîner un rabbin et un imam soufi à travers la découverte de l’Afrique noire…
Mais n’est-ce pas la même chose dans la vie, quand on prend le temps d’accueillir nos rêves et de les vivre sans plus se sentir obligé d’être trop cohérent… Nos vies étouffent souvent du manque de saisir des occasions qui pourraient bien ne mener nulle part… La seule « aventure » qu’autorise notre monde est le fait de tomber amoureux, ce qui semble évident très peu varié par rapport à conquérir les mers ou à découvrir la flamme de Dieu en soi.
On est prêt à tout pour rejoindre l’être aimé (ou celui qu’on suppose tel) mais si cet élan nous menait à vouloir transformer le monde, alors celui-ci se transformerait en un lieu où tous les possibles adviendraient à la fois…
Et si justement, c’était parce que ce rabbin est à la recherche du sens profond de sa vie que son chat se met à parler, comme Saint François qui comprend le langage des animaux?
Peut-être a-t-il atteint la sagesse, justement parce qu’il sait accueillir la vie pour ce qu’elle est… entièrement, sans le poids du passé, ni de l’avenir (tout au plus celui du colonialisme et de l’orthographe…)
Prenez donc le temps d’un conte inspirant si vous ne connaissez pas ce film 😊