Faut-il avoir peur de la mort?
En cette veille d’Halloween, où jouer à se faire peur avec la mort est devenu un loisir mondial, la question peut paraître décalée…
Mais si on y regarde bien…
La mort ne fait aucun sens pour nous. De même que personne ne peut imaginer le néant. Ce ne sont que des mots vides de sens. Nous vivons dans un univers hautement intentionnel, et nous avons l’impression ou la certitude que tout ce qui nous arrive est conçu à dessein par l’univers, par nous-mêmes ou par nos ancêtres qui veillent depuis le ciel.
En somme, il serait clair de dire que nous n’avons pas non plus conscience du processus de vieillissement. Nous savons que nous vieillissons, mais le plus souvent, nous le constatons objectivement, parce que nous avons une carte vermeil, des photos qui nous renvoient une image de soi dont on n’a pas l’habitude ou parce que, tout à coup, quelqu’un nous manifeste une sollicitude inattendue, comme si on avait basculé dans le rang de ceux qui ne sont plus désirables.
La société de consommation qui n’a que l’objectif de valeurs mercantiles, essaie de nous vendre une éternelle jeunesse, sous forme de stimulations permanentes.
Même si nous vieillissons, nous pouvons aller à des concerts metal, faire du shopping, voyager à travers le monde, tomber éperdumment amoureux ou avoir des bébés. On constate même que le processus de déréalisation de l’âge et de ses désirs et étapes différentes sont au maximum gommés par notre société qui essaie terriblement de nous faire penser que ce qui nous arrive, n’est QUE dans la tête.
Mais devant la mort, la société de consommation est démunie.
Elle se tait enfin. Comme devant un mur qu’elle ne parvient pas à sauter. Certes, du côté des vivants, vous pouvez investir dans des consultations avec channeling mediumnique et encenser le souvenir de vos chers disparus, essayant de tout faire comme ils le faisaient ou auraient aimé que vous le fassiez pour eux. Mais ils sont morts.
Et pour ceux qui meurent, c’est-à-dire pour nous, la société ne prévoit rien. Elle nous renvoie à ce mur lisse devant lequel notre angoisse est à son comble, puisque la vie, jusqu’au bout, nous a crié qu’on pouvait profiter davantage.
La mort pose ainsi une autre question : Y aurait-il un moyen plus complet de vivre qu’en « profitant » ? Le maximum de jouissances augmente la peur de perdre tous ces avantages et commence une course folle, perdue d’avance, contre le temps qui passe et nous effiloche.
Y aurait-il quelque chose d’autre à penser de la vie ?
Ce n’est qu’en s’engageant dans cette voie qui accompagne normalement la perte des forces physiques qu’on peut commencer de réfléchir utilement non pas à la mort, mais à ce que NOTRE mort aura à dire de notre vie. Quel sens va-t-on donner à ce terme ?
La vie ne serait-il pas qu’une préparation à la mort ? En ce sens que par notre manière de vivre, si celle-ci est juste, la mort reprend un sens puissant, profond, comme l’accomplissement qui vient en son temps, quand on a accompli ce qui semblait être à faire.
Il s’ensuit que si on arrive à formuler ce qu’on veut vraiment avoir réalisé dans notre vie, et qu’on y parvient, parce que le terme avait un sens pour nous, et bien, la mort devient familière et beaucoup plus douce….
Et une autre fois, je vous raconterai ce que l’astrologie a à dire de la mort…. 🙂
Merci Nitya pour cette belle réflexion qui nous fait réfléchir au sens que l’on donne à notre vie pour qu’en effet la mort puisse nous sembler plus acceptable.
Cette réflexion sur la mort me plaît beaucoup, Nitya, surtout lorsque tu dis que l’important c’est le chemin qui y mène… un peu comme lorsqu’on prépare un départ en vacances, les meilleurs moment sont ceux des préparatifs et l’anticipation de la période à venir…
Ici, nous sommes dans un contexte nettement plus important puisqu’il s’agit du parcours de toute une vie.
Pourrais tu m’en dire un peu plus sur ce fameux parcours qui mène à l’accomplissement d’une vie ?
Hâte de lire ton avis sur ce que l’astrologie a à dire de la mort…
Tu tombes toujours à point nommé dans mes réflexions et ta finesse d’esprit me fait toujours autant de bien. Merci pour tout ce que tu as fait pour moi par le passé et j’espère pouvoir te retrouver un de ces jours.