Sport et spiritualité
En ces lendemains de coupe du monde de football, on pense au sport avec une nostalgie émue.
Création d’une convivialité, unité et harmonie des êtres, comme en communion avec un idéal que nous partageons tous, sentiment patriotique activé et régénéré. Nous vivons heureux dans le ressenti de cette appartenance, de cette fusion qui… rompt la solitude et l’absence de foi de notre société de consommation.
Si on réfléchit un peu, être accro des machines Apple, ne jurer que par les baskets Adidas permet de construire également une appartenance, nous partageons avec une communauté un goût, une similitude, le sentiment d’avoir fait tous le bon choix. On est ensemble…
Avant (dans le temps jadis tralala…) on appartenait à une corporation de menuisier, de tailleurs de pierre, à une communauté religieuse, à une paroisse, à une famille élargie, à un pays avec un sentiment patriotique structurant.
Aujourd’hui la foi se fait autour du sport, le patriotisme se fait de même autour du jeu, pourquoi pas ? Mais n’est-ce pas un manque qui se perçoit dans notre société ?
J’ai trouvé un article qui s’intitulait : « Et si le mondial était une voie de développement personnel ? » Pourquoi pas ? On se fait des amis en allant au pub voir la télé, on se remet au sport et on sort de sa solitude, on fait de l’exercice, on récupère un corps en bonne forme… On s’accroche à une idée de la France qu’on veut voir vaincre.
On ne consomme que français, on privilégie le bio, on milite en brûlant des boucheries si on est vegan, on ne sort qu’entre filles ou qu’entre garçons, on peut toujours se choisir des convictions et s’y tenir follement pour se sauver soi-même.
Se sauver de quoi ? D’une vie qu’on trouve triste car non porteuse d’idéal.
Alors oui, pourquoi ne pas prendre le sport comme idéal, mais participez ne faites pas que le regarder pendant deux semaines.
N’importe quoi peut changer votre vie, il suffit de vous y accrocher, et vous verrez ça marchera !
Oui on a besoin de se rassembler, et la seule question est en effet: » autour de quoi ? » , et sans doute que la réponse n’a même pas d’importance, ce qui compte c’est le sentiment » d’en faire partie « , car ce n’est pas une évidence pour tout le monde d’appartenir au grand Tout .